Comment garder une part de mystère et de folie dans la vie de tous les jours ? Comment garder cette part de féminité profonde quand on passe sa semaine entre le bureau et la grande surface ?
Le filet d’oranges à ne pas oublier pour ne pas se faire déchirer – ou avoir la soupe a la grimace – n’est il pas le symbole de la routine dans toute sa splendeur. Quand tout ne tient qu’à un filet pour avoir la paix dans le foyer n’est ce pas la fin annoncée du couple ?
Pourquoi tant de couples se séparent à l’orée de la quarantaine? Le filet est-il le coupable ou doit-on rechercher une cause plus sérieuse à ce qui ne serait que le déclencheur du début de la fin? Autre intérrogation, peut-on être le seul à briser la routine si l’autre s’en plaint mais ne fait rien pour la briser?
L’obsession du filet d’oranges et de la tartine avec la confiture qui va bien au quotidien … Non pas la « confiture d’abricots » que tout à chacun pourrait se procurer à Carrefour mais celle qui est « hors série » de la marque « Bonne Maman » (et pas Bonne Poire) qui n’est distribuée qu’en petite quantité et dans certaines grandes surfaces pour les happy few de l’abricot du réveil.
Ne commence pas la journée du bon pied qui veut …
Tout se mérite et dans les moindres détails. Car oui …il m’est arrive de faire plusieurs magasins et de rentrer bredouille, sachant pertinemment que les réflexions pleuvraient sur ma quête vaine du matin parfait. Ceux qui rêvent de vivre en grandeur nature la pub de « la ricorée » savent combien il est illusoire de vouloir se confondre avec la vie de cette famille modèle qui sourit à six heures du mat’ au soleil avec la belle-mère et la table bien mise, sans compter le chien, tout aussi de bonne humeur.
La définition de la liberté matinale après toutes ces épreuves : kiffer son jus en bouteille et son cake Savane.