Quatrième ou cinquième semaine de confinement : tu n’as plus de repères temporels. Tu sais juste que quand tu te lèves, tu te douches et tu passes en pyjama de jour, et que quand Salomon aura fait son point de presse sur le nombre de cas admis en réanimation sur BFM et que tu auras applaudis à ta fenêtre, tu remettras ton pyjama de nuit.
Jour/ Nuit, tu es toujours mieux qu’à Guantanamo ou ils te mettent un sac noir sur la tête pour te la faire perdre. Si tu t’hasardes à remettre tes vêtements de la vie d’avant, comme un jeans : tu observes deux phénomènes selon sa coupe : taille haute = tu ne peux plus respirer, taille basse = cela te cisaille sous le nombril. Dans les deux cas, si – par malheur, vu qu’il n’y a pas beaucoup de risques- tu te fais renverser par un camion poubelle, l’autopsie conclura à une atteinte à l’intégrité corporelle et tu ne pourras en vouloir qu’a toi-même (even if you’re dead).
Donc comment éviter d’aller de manière complusive, encore et toujours, dans la cuisine ? J’ai la solution mesdames et elle est à la portée de toutes les bourses : il faut passer la journée en maillot deux pièces. Tu visualises alors beaucoup mieux que ce n’est pas une bonne idée. Si tu as – en plus- sur le chemin, un miroir plein pied, c’est le NO GO qui va prévaloir. Si tu t’habilles en trop flou, trop large, tu te dis que tu as de la marge et que les bourrelets bien dissimulés si ca passe, ca passe. Alors que presqu’a poil, tu n’as pas d’excuses de repli, tu réalises à chaque minute que ça passe pas du tout.
Donc voilà une solution simple, qui ne coute pas un radis, et qui ne demande pas un grand effort : tu coup tu passes du pyjama de nuit au maillot. Le temps s’y prête, la belle saison est un appel. On affiche son corps et on arrête les conneries frigorifiques ou tiroiriques avant un hypothétique bain de soleil estival.